
Le vin au restaurant
Le constat est imparable: le vin au restaurant en France est très cher. Le prix payé au producteur est multiplié au moins par 5 (et non pas par trois comme on peut le lire; sauf pour les vins de grande notoriété dont le prix sur la carte deviendrait absurde avec ce coefficient), mais souvent par 8 ou 10 voire plus , pour les vins “courants” ! Les restaurants anglais, espagnols et italiens pour prendre des exemples comparables ne pratiquent pas cette surenchère. Il s'agit d'une habitude prise depuis les années 60: bistrotiers et restaurateurs ont alors calculé que le vin permettait des bénéfices confortables. (la consommation de l'époque était très importante), sous le fallacieux prétexte de la fiscalité et des charges sociales ! Evidemment tous les nouveaux arrivants dans la restauration ont suivi le pas dans l'élaboration de leur business plan. Et les (rares) récalcitrants ont, eux, été remis au pas (Qui se souvient de la cabale contre les bouchons de François Clerc avec des grands crus quasiment à prix coûtant ,dans les années 90?) . De plus, l'évolution de la consommation de vin avec la prise de conscience des effets néfastes de l'alcool n'ont en rien incités à reconsidérer cette sorte d'acquis commercial, pourtant injustifié . Donc les Mennetou salon à 45 euros la bouteille (départ propriété à 7 euros HT !), et les vins nature (la nouvelle manne des bars à vins) à 35 euros sont voués à une certaine pérennité ! Sauf qu'il existe une alternative: le droit de bouchon, qui fera l'objet d'une prochaine brève.